Dans le cadre de Nuit d’Hiver pour la galerie de Rohan à Landerneau, Olivier Ratsi propose trois œuvres de sa série Écholyse autour de l’anamorphose, de la décomposition du mouvement et jouant avec la lumière.
Artiste : Olivier Ratsi
Le projet Echolyse
La série d’oeuvres du nom d’Écholyse, un ensemble de projets traitant de la perception de l’espace. Grâce à un dispositif variable, des structures géométriques sont projetées sur l’architecture d’un lieu, dans le but de simuler des espaces immatériels tridimensionnels. En fonction des projets, l’espace immatériel créé se veut un prolongement virtuel ou un perturbateur de l’espace existant.
Les structures projetées prennent vie en se décomposant et en se fragmentant dans le temps. Linéaires et répétitives, elles sont dénommées « Pelures » en référence aux couches superposées de certains végétaux. Cachées sous une première membrane extérieure, cette infinité de couches renvoie à l’idée que derrière le monde visible et réel se nichent d’autres aspects. Imperceptibles au premier abord. Afin de découvrir ces aspects, les réalisations du projet Echolyse reposent sur une technique de déformation de l’image issue des recherches relatives à la perspective, initiées par les artistes de la Renaissance italienne ; l’anamorphose.
Exposition Echolyse : la deconstruction en 3 oeuvres
Frame Destruct : une installation lumineuse chronophotographique qui se déploie dans l’espace physique. Frame Destruct fige dans l’espace et le temps un cadre en cours d’implosion en se basant sur le principe de la chronophotographie, technique inventée par Étienne-Jules Marey et Eadweard Muybridge au XIXè siècle
Delta #18 : DELTΔ, quatrième lettre de l’alphabet grec, est représentée depuis les temps les plus anciens par un triangle pointé vers le haut. Tirant son origine de la lettre correspondante de l’alphabet phénicien, elle est basée sur un hiéroglyphe représentant une porte.
L’installation audiovisuelle DELTΔ est un travail sur la perception de l’espace, explorant via une porte dématérialisée – représentée par un symbole géométrique – l’éventualité d’un espace fictif tridimensionnel.
Utilisant la technique de l’anamorphose, la pièce est basée sur une position du spectateur en un point pré-déterminé par l’artiste. Cette position permettra au spectateur de reconstituer visuellement le symbole géométrique et découvrir les Pelures qui rayonnent depuis son centre de gravité.
Pêle-Mêle : L’installation générative audiovisuelle Pêle-Mêle utilise une double anamorphose visible d’un seul et unique point de vue. Le spectateur en rentrant dans la salle se retrouve à égale distance entre deux modules transparents en forme d’angle droit, situés de part et d’autre de l’espace, se superposant à l’environnement existant.
Des contenus géométriques composés de lignes verticales et horizontales appelées “Pelures” sont projetés et diffusés d’un module à l’autre.
L’illusion de profondeur génère un effet semblable à des “tunnels”, évoquant l’éventualité de l’existence de portes spatio-temporelles, qui renverrait à la physique quantique.
Les spectateurs sont libres de se déplacer dans cette structure et de choisir leur point de vue, quelle que soit leur position dans l’espace.
Chaque installation est conçue par rapport au lieu de sa présentation, ce qui rend l’exposition unique à chaque fois.
Oeuvres récentes d’Olivier Ratsi :
La chute d’Icare – Galerie Bigaignon
Eppur Si Muove – Usines Babcock
Crédits :
Concept Design: Olivier Ratsi
Production executive : Crossed Lab / Julien Taib